On quittera EPERNAY en direction de Reims en traversant successivement MAGENTA (rive droite de la Marne), puis DIZY, au-delà du canal latéral, avant de s’engager dans les coteaux.

A l’entrée du village de CHAMPILLON, une halte s’impose (parking aménagé) le paysage se déploie en un vaste amphithéâtre : on découvre, à l’arrière-plan, les premiers reliefs de la Côte des Blancs, les versants de la Vallée de la Marne, que l’on devine à un mince filet vert, noyé dans un océan de ceps. Et, sur la droite, au-delà d’une langue boisée, le village d’Hautvillers que l’on rejoindra bientôt.

Après avoir accédé à un plateau boisé, la route s’engage, à gauche, dans un sous-bois, et conduit à SAINT-IMOGES, village paisible au coeur du massif forestier. La route se resserre à l’ombre de la futaie (à gauche, emprunter la D 386), puis s’enfonce dans la forêt domaniale d’Hautvillers, de plus en plus dense.

HAUTVILLERS se fait attendre... Puis soudain, dans le prolongement de la route, sous la ramure, apparaît le village, siège de l’abbaye bénédictine où Dom Pérignon exerça durant 47 ans les fonctions de cellérier (XVIIe siècle). Il eut le génie d’assembler ses raisins, non seulement de cépages différents, mais encore de terroirs différents. On se laissera séduire par le charme de ce village qui a su conserver son architecture traditionnelle arborant fièrement de belles enseignes en fer forgé. Une aire de pique-nique aménagée dans la verdure, le long du parc de l’abbaye constitue un espace de détente apprécié. A la sortie du village, point de vue exceptionnelle sur Epernay et le vignoble champenois.

CUMIERES apparaît, blotti le long d’une boucle de la Marne, (pour les gourmets, son célèbre Caveau vaut le détour ...). Ses coteaux produisent un vin rouge fruité recherché. D’étroites ruelles descendent vers les quais où des pêcheurs taquinent le poisson... L’itinéraire se poursuit, longeant, à quelque distance, la Marne, masquée par un rideau d’arbres où restent prisonniers les voiles subtils d’une brume automnale ou printanière.

Sur l’autre versant, s’égrène un chapelet de villages, suspendus entre vignes et bois. C’est de cette rive opposée que l’on jouit de la plus belle perspective sur le village de DAMERY. Dans l’enfilade d’une longue allée de platanes (site classé), il occupe les deux flancs du vallon du Brunet.

Ses 2 “péchés d’orgueil” la maison natale d’Adrienne LECOUVREUR, tragédienne du XVIIIe siècle, célèbre pour avoir interprété les plus grands rôles de RACINE, ainsi qu’une majestueuse église dominant le village (chapiteaux richement historiés).

La route s’élève ensuite jusqu’à VENTEUIL qui présente un lacis complexe de ruelles. Magnifique point de vue sur le château de Boursault dans son écrin de verdure. On rejoindra dans le haut du village la D 22 qui suit le vallon du Brunet jusqu’à FLEURY-LA-RIVIERE, village placé sous le signe de la rose plantée à la tête d’une rangée de ceps qu’elle agrémente d’une note colorée, elle permet de détecter prématurément les maladies de la vigne.

Chaque année, depuis le XIXe siècle, se perpétue une cérémonie traditionnelle : le “Couronnement de la Rosière”, jeune fille choisie parmi les plus méritantes du pays. Emprunter alors la D 324 qui s’élève jusqu’à la ferme de Montorgeuil.