C’est au pied de la cathédrale NOTRE-DAME que les premiers panneaux de la Route Touristique du Champagne indiquent aux visiteurs le chemin pour découvrir coteaux et pressoirs. La route s’éloigne rapidement à travers une mosaïque de champs en culture, à proximité du Parc Naturel Régional de la Montagne de Reims.
Déjà se profilent, à l’horizon, les premiers reliefs de la "Petite Montagne". On s’engage alors entre les tribunes du célèbre Circuit de GUEUX où se disputaient, dans les années 60, d’importantes courses automobiles « Les 12 Heures de Reims”. Bientôt on aperçoit les premières parcelles de vignes en bordure de VRIGNY avant de rejoindre COULOMMES-LA-MONTAGNE (village fleuri), puis PARGNY-LES-REIMS par des routes pittoresques.

Au sommet d’une hutte, se dissimule, au coeur d’un bouquet d’arbres, la chapelle Saint-Lié. Du sentier qui contourne la butte, on embrasse du regard toute la région la plaine de Reims jusqu’au massif de Saint-Thierry. et dans l’axe d’une croix en fer forgé portant les instruments de la Passion, le clocher trapu de VILLEDOMMANGE coiffant une église (Xlle-XVIe siècle) dont les dimensions avaient été prévues si grandes, qu’elle ne put être achevée A l’arrière plan. Sa soeur jumelle, l’église de SACY que l’on reconnaît à la longueur de sa nef et à l’élégance de sa flèche. Longeant une langue boisée, la route disparaît derrière une arête en direction d’ECUEIL.

Un passage à découvert, et voici CHAMERY, puis SERMIERS (clocher à bulbe). La route grimpe, rectiligne, en direction des bois vers MONCHENOT, traversé par l’axe principal reliant Reims à Epernay (RN 51). Le circuit aborde ensuite la “Grande Montagne”, où dominent les cépages noirs (Pinot Noir et Pinot Meunier). VILLERS-ALLERAND (église XIIIe et XIVe siècle) est traversé par le “Chemin de la Barbarie”, ancien ne voie romaine, qui se perd aujourd’hui encore à travers les vignes. RILLY-LA-MONTAGNE, gros bourg cossu, s’appuie sur les pentes du Mont Joli (243 m). A la sortie du village, s’élève le flanc nord de la Montagne de Reims, et son chapelet de villages viticoles : CHIGNY-LES-ROSES, tapi dans l’ombre de la forêt, doit son nom charmeur à une célèbre roseraie qui y fut plantée au début du XXe siècle LUDES-LE-COQUET, s’étend en direction de la plaine plus haut, le hameau du CRAON-DE-LUDES, plus loin encore, dominé par des carrières dont l’une a été aménagée à des fins pédagogiques, MAILLY-CHAMPAGNE dont les parcelles s’avancent dans la plaine jusque vers SILLERY et BEAUMONT-SUR VESLE ; enfin à l’arrière-plan, se profilent les ailes du moulin de Verzenay, au sommet d’un vigoureux relief.

Au pied de la butte, encadré par ses deux promontoires couronnés de verdure, VERZENAY se niche au fond d’un vallon. De même VERZY, bourg viticole, qui a bénéficié de la protection de l’abbaye bénédictine de St Basle (XIIe siècle). Dans les bois qui couronnent le village, un réseau de sentiers conduit à l’observatoire du Mont Sinaï (288 m) et au site protégé des “Faux de Verzy”, hêtres tortillards au tronc noueux et difforme, dont l’origine reste mal connue (aires de pique- nique).

Quittant Verzy, la route semble plonger dans la vallée, se ravisant soudain pour s’orienter vers le sud, en direction de VILLERS-MARMERY, TREPAIL, VAUDEMANGE, et AMBONNAY, qui déploie tant de charmes : pressoir centenaire exposé en plein air, fontaine à la margelle fleurie, enseignes en fer forgé, attachante église Saint-Réol. En bordure de l’aire d’appellation Champagne, le circuit s’achemine à travers champs, vers CONDE-SUR-MARNE, TOURS-SUR-MARNE, baignés par le canal de l’Aisne à la Marne et le canal latéral. Une halte, le temps d’observer l’éclusier au travail... Au passage, on admirera à Condé-sur-Marne une belle halle en bois de châtaignier qui retrouve, les jours de marché, ses pleines fonctions. Au loin, se dessine la côte de BOUZY, village où l’on produit un vin rouge recherché.
L’étape suivante, LOUVOIS, est restée célèbre grâce à François Le Tellier, Ministre de Louis XIV. Au milieu d’un parc dessiné par Le Nôtre, il fit édifier par Mansart un château (propriété privée) à l’image de celui de Versailles. Louvois s’orthographiait autrefois “Loupvoie” parce que les loups descendant affamés de la grande forêt, empruntaient cette voie pour pénétrer dans le Val d’Or. Désormais, l’itinéraire suit la Livre, petit ruisseau bondissant entre deux rangées de peupliers et traverse TAUXIERES, MUTRY, FONTAINE-SUR-AY, puis AVENAY-VAL-D’OR (église Saint-Trésain). Deux variantes s’offrent alors au voyageur les véhicules de tourisme emprunteront une petite route qui se hisse jusqu’à MUTIGNY (248 m) d’où l’on jouit de l’un des plus beaux panoramas de la région.

A ses pieds, s’étire, en bordure du canal latéral à la Marne, MAREUIL-SUR-AY, plus facile d’accès pour les autocars de tourisme ; son château (propriété privée) est un brillant témoin de l’architecture du XVIIe siècle.
Aux façades austères s’opposent, côté jardin, d’agréables promenades ombragées, jalonnées d’aires de pique-nique fréquentées sou vent par les pêcheurs sur ce port de plaisance. Les deux itinéraires se rejoignent à AY-CHAMPAGNE. Jadis, cette importante cité s’abritait derrière d’épais remparts, souverains français et étrangers y possédaient domaines et pressoirs. Derrière l’église St Brice (portail gothique flamboyant), on admirera une belle maison à colombages, dite pressoir d’Henri IV, qui aimait à être appelé Sire d’Ay.

EPERNAY, coeur du Champagne, accueille chaque année des centaines de milliers de visiteurs.
Siège de prestigieuses Maisons de Champagne, l’Avenue de Champagne est bordée de somptueux immeubles de style néo-renaissance ou classique.
Dans son sous-sol, plus de cent kilomètres de galeries abritent des millions de bouteilles dans lesquelles vieillit lentement le Champagne.
Avec son Salon International des Techniques Champenoises (VIT'EFF), Epernay est devenue la vitrine technologique de l’élaboration des vins de Champagne et des autres vins effervescents